Ralentir
24/06/2026
Le choix d’Yves et Judith est cohérent. Pour leur équilibre personnel et en regard de l’état du monde, ils ont choisi de ralentir, tout en menant une vie pleine et active. Il est menuisier, elle est ébéniste et ce n’est pas la clientèle qui manque. Mais leur but n’est plus de faire grimper leur chiffre d’affaires, ce qu’ils veulent c’est avoir le temps de lire, jardiner, cuisiner, recevoir des amis...
Savourer l’existence, prendre soin de soi, agir en conscience… ne sont-ce pas des besoins primordiaux ?
Une page KuB en coédition avec Golfe du Morbihan Vannes Agglomération
DU TEMPS POUR SOI
DU TEMPS POUR SOI
de Serge Steyer (2021 - 25’)
Yves et Judith vivent dans une zone d’activité rurale où ils ont installé leur entreprise de menuiserie. Après avoir passé des années à travailler dur, ils ont tout quitté pour partir voyager pendant un an. Ce n’est qu’au bout de quelques mois qu’ils ont fini par retrouver une sorte de paix. À leur retour, ils ont fait le choix de prendre le temps. Prendre le temps de jardiner, de lire, de cuisiner… autant d’activités aussi importantes que leur travail, et nécessaires à leur bien-être. À l’image du navigateur Moitessier, ils ont choisi de renoncer à la compétition pour vivre une vie simple et heureuse.
Le refus de parvenir
Le refus de parvenir
par Louise Lebleu
Un auteur a marqué la jeunesse d’Yves : Moitessier. En 1968, alors qu’il participe à la première course autour du monde en solitaire et sans escale et qu’il est sur le point de franchir la ligne d’arrivée, le navigateur poursuit sa route en direction de l’océan Indien. Guidé par sa voix intérieure, il prend la décision délibérée d’abandonner la course. Cette volonté du refus de parvenir est explicitée par Corinne Morel Darleux dans son ouvrage Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce. Refuser les honneurs, refuser les dynamiques de surconsommation et de surproduction au profit de la dignité du temps présent. Refuser de parvenir ne signifie pas refuser d’agir, mais refuser cette société du trop-plein, obscène et obèse. Se donner les capacités de dire non et de se retirer face à des offres alléchantes, des promotions avilissantes qui induisent une soumission à La machine, nom donné par l’auteure à la société moderne. Il s’agit de réinvestir sa souveraineté d’individu. Cette démarche s’accompagne d’une réévaluation de nos moyens à l’aune de nos besoins afin d’échapper à cette course au superflu, à cette injonction à gagner plus pour acheter plus, responsable de désastres irrémédiables sur le monde vivant. L’auteure invite à cesser de nuire, sans prôner la pauvreté subie, mais au contraire la frugalité choisie. Vivre mieux avec moins en somme.
Travail et décroissance
Travail et décroissance
PSYCHOLOGIES >>> Décider de ne plus travailler. Pour nombre d’entre nous, ce serait impensable. Car aujourd’hui, travailler, c’est exister. Pourtant, certains ont fait le choix de sortir d’un modèle culturel convenu afin d’entrer dans un processus individuel de redéfinition de sa vie. Construire un nouveau moi, hors du travail.
WELCOME TO THE JUNGLE >>> Nicolas, 49 ans, ancien animateur TV a décidé de se retirer du monde du show business et de se consacrer à d’autres projets divers, loin de la capitale. Il témoigne : Je travaille moins, mais surtout je profite davantage de mes moments libres. J’ai retrouvé des plaisirs simples et une certaine liberté…
FRANCE INTER >>> La décroissance est devenue un champ de bataille politique. Des collectifs multiplient les appels à limiter l’activité de certains secteurs pour des raisons écologiques. Une grande partie de la réflexion sur la décroissance concerne la place de l’industrie dans nos sociétés et sur notre liberté de choix face à elles. L’objectif visé est de changer notre consommation dans le but d’améliorer la qualité de vie.
17 septembre 2023 11:37 - i le gonidec
il fait du bien ce double portrait, une caméra et un regard bienveillant, amical presque, merci
9 janvier 2022 09:41 - Seznec
Ce couple dégage une très belle mentalité Et une bienveillance..
13 novembre 2021 21:45 - Mandart Armel
Très beau témoignage remarquablement saisi par le regard et l'oreille de Serge Steyer. Une leçon de sagesse.